Un premier directeur…

Pierre Anthoine, directeur de 2002 à 2012, nous raconte :

Le CRIBW est né officiellement en 2001 d’une volonté associative et citoyenne mais les statuts ont été déposés en 2002,

Cela peut paraître étonnant aujourd’hui, mais à l’origine l’asbl n’incluaient pas de représentants politique, pas même ceux de la ville de Tubize alors que l’association allait devoir s’y installer. En effet, fixer le siège social du CRIBW sur l’entité de Tubize était une obligation car cette commune « à discrimination positive » possédait à l’époque le statut de ZAP (Zone d’Action Prioritaire).

Première équipe, premiers locaux

C’est ainsi que la première équipe, soit 3 ETP, s’est installée dans les locaux de l’ancienne poste de Clabecq. Pierre se souvient bien de ce local trop petit pour accueillir 4 personnes, et l’obligation qu’il a eu de gérer le travail à partir d’une équipe volante ; ce qui n’est évidemment pas idéal pour créer une cohésion d’équipe, indispensable pour une jeune asbl.

La volonté en 2002 est de conquérir le territoire de la province du Brabant Wallon, nous précise-t-il.

Pierre, Lise et Rachida vont ainsi mener un grand nombre de projets, systématiquement en collaboration avec le tissus associatifs brabançon, chacun sur un territoire spécifique.
Ainsi Pierre s’occupera de l’Ouest, Rachida du Centre et Lise de l’Est.

Démarrer par l’axe ‘Sensibilisation’

Au départ, les projets se sont principalement construits autour de l’axe « sensibilisation » mais également par de la formation et des actions interculturelles.

En riant, Pierre nous raconte une anecdote vécue autour du projet « Nuit Africaine » qu’il a mis en place avec Michel Geert animateur au Centre Culturel d’Ottignies – Louvain-la-neuve.

La mise en place du « Village associatif » de la Nuit Africaine est confiée au CRIBW avec l’aide du CCOLLN. Je reprends donc le listing de la Province et contacte l’ensemble des associations. Au fur et à mesure des retours, je valide les inscriptions sur base de 2 critères : travail autour de l’intégration et ancrage en Brabant Wallon.

Il constate alors qu’une structure candidate qui a pour objet de valoriser un projet de lutte contre l’excision en Afrique, dépend d’une structure faitière basée à Los Angeles !
Je m’en étonne, je creuse donc un peu plus et découvre qu’il s’agit de la secte Rael. Vous imaginez son étonnement !
S’en est suivi un court passage devant une juge de 1ère instance à Nivelles suite à une attaque pour discrimination religieuse déposée par les Raëliens qui n’a finalement abouti à rien. La nuit africaine a bien eu lieu, sans eux !

Des prémices du travail de 1ère ligne…

Le CRIBW, a également rapidement assumer un travail de 1ère ligne en venant en aide aux primo-arrivants dans différentes démarches.

Pierre nous livre, avec amusement, les souvenirs d’un repas chez une famille Ethiopienne qui tenait vivement à le remercier, repas selon les coutumes Ethiopiennes. C’est donc assis par terre sur des tapis, que Pierre a mangé de la cervelle de mouton cuite avec le monsieur Ethiopien, tandis que son épouse se tenait à l’écart. Et j’ai encore eu de la chance car en principe, en Ethiopie, la cervelle de mouton se mange crue…

En conclusion, le CRIBW, ce fut, pour Pierre, un ensemble de belles rencontres, de beaux projets qui ont duré, et durent encore pour certains, de voyages (au Québec notamment), de mise en place de structure au service des CRIs, comme le Service d’interprétariat SéTIS-Wallon ou encore le DISCRI.

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