Faire des violences à l’égard des femmes une priorité publique

Retour sur le colloque « Expressions plurielles des
violences faites aux femmes migrantes » organisé le 25 novembre dernier, par Yambi Développement.

L’asbl Yambi Développement s’est calquée sur le calendrier de la Journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes pour organiser, ce jeudi 25 novembre, un colloque sur les violences faites aux femmes en mettant en lumière les expressions plurielles de ces violences et plus spécifiquement celles à l’encontre des femmes migrantes.

En effet, ces violences diffèrent en fonction du contexte socio-économique mais aussi et surtout pour des raisons normées liées au genre.

Selon cette observation, on parle de Continuum de violences parce que depuis leur naissance jusqu’à leur mort, les femmes courent le risque de vivre une ou des forme(s) de violence juste parce qu’elles sont Femmes.

Le machisme ordinaire est la forme la plus banale de violence faite aux femmes. C’est aussi la porte d’entrée vers d’autres formes de discrimination. De la remarque sexiste au sifflement en passant par les rapports de force ou encore les insultes, les menaces, les coups sans oublier l’humour graveleux et les publicités dégradantes, etc.

La lutte contre les violences existe depuis des centaines d’années (droit de vote, IVG, etc) et c’est bien là la preuve que les droits s’acquièrent à travers les mobilisations sociales. Les mouvements #MeToo, #BalanceTonPorc en sont de parfaits exemples.

Comme le dit si bien Paule Brajkovic : « Nos silences ne nous protégeront pas ». Dans ses romans mais aussi à travers ses ateliers d’écriture, elle fait parler ceux qui n’ont pas toujours les mots, les codes ou la liberté pour le faire.

Triste constat : la violence contre les femmes migrantes reste encore au second plan.

D’abord parce qu’elles ne parlent pas assez (par crainte notamment d’être dénoncées à l’Office des Etrangers) mais aussi parce qu’elles sont trop souvent mal entendues, mal reçues, mal réorientées. C’est sur ce point là qu’il faut investir temps, énergie et argent : la qualité d’écoute en première ligne et l’importance d’accompagner et de réorienter vers des services adéquats prestés par des personnes formées sur le Genre et sur la mémoire traumatique. L’idéal serait d’adopter une perspective intersectorielle à l’avenir vers une approche de recherche conjointe.

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